L'histoire de « Love Never Fails » oscille entre relation tumultueuse et rock, en abordant les sujets durs et pourtant d'actualité que sont les relations toxiques au sein du couple comme de la famille et la santé mentale. Une romance engagée qui ne laisse pas indifférent.
Résumé :
Love Never Fails Side A

Isaure fugue avant sa majorité. Ses parents sont divorcés, elle fuit la relation toxique qu’elle a avec sa mère. Fan de la première heure de Farewell, un groupe de rock, elle en devient rapidement la groupie et petite-amie de Matthew, le chanteur. Elle ne se rendra pas compte à quel point il va sournoisement la faire plonger dans une nouvelle relation toxique basée sur la manipulation. 

Elle ne remarque pas de suite Mason, mais lui, si. Officiellement, Mason est le manager personnel de Matt. Officieusement, il est le véritable fondement de Farewell, car c’est lui qui écrit et compose leurs chansons. Seulement, il considère n’avoir ni le physique, ni la voix, et fournit volontiers son talent dans l’ombre de Matt, pour vivre de son art par procuration.

Mason se prend d’affection puis d’amour pour cette jeune femme qui voit des étoiles là où elle devrait voir rouge.

LE PREMIER TOME D'UNE DUOLOGIE - LE SIDE B PARAÎTRA EN AVRIL 2025
Le mot de l’auteur

J’ai commencé la rédaction de Love Never Fails en juillet 2022. C’est une histoire qui, je pense, « prendra aux tripes », tant il aborde des sujets délicats, à commencer par la maltraitance mentale et la manipulation qui peuvent purement et simplement broyer une personne. Ce roman n’en reste pas moins un éloge poignant à l’amour véritable, celui qui surpasse tout. Chaque chapitre est fondé sur une chanson qui me tient à cœur et donne le ton à ce moment précis du récit, faisant du livre une véritable playlist.

Extrait

— Comment ça se fait que tu parles si bien l’anglais ? lui demanda Chad, curieux et un poil impressionné, en descendant d’une traite ce qui restait de sa troisième pinte. 

— Le père de ma meilleure amie est des Cornouailles, répondit Isaure en forçant un peu sur sa voix pour qu’elle porte au dessus du morceau des Stones qui emplissait le pub. On se connaît depuis l’enfance. J’ai plus ou moins passé autant de temps chez eux que chez moi, quand j’étais petite. Ils n’y parlaient que l’anglais.

— Je me disais que ton accent sonnait très brit’, aussi. 

Matt posa un verre aux couleurs acidulées devant Isaure avant de s’asseoir auprès d’elle et de l’embrasser dans le cou, ce qui la mit mal à l’aise avant qu’un soupçon de désir ne l’emporte sur son embarras. L’envie s’évapora sitôt eût-il atteint sa bouche ; il avait le goût âpre de l’alcool et de la cigarette.

— Laisse-nous, Chad, on a des trucs à se dire, siffla Matt.

Je n’étais pas là, mais je sais qu’en elle, il subsistait encore une once d’hésitation.

— Qu’est-ce que c’est ? tenta Isaure en désignant le cocktail.

— Sex on the beach. 

— Quoi ?

— Ananas, cranberry, liqueur de pêche, vodka. Tu devrais aimer, précisa-t-il en faisant glisser sa main sur sa cuisse.

Elle m’a raconté combien en cet instant, elle s’était demandé si ses paroles étaient à double sens. Si c’était là qu’elle voulait être et si elle était d’accord pour qu’il laisse ainsi courir ses doigts sur son corps. Sauf qu’elle ne s’y retrouvait tout bonnement plus entre ce qu’elle ressentait vraiment et ce qu’elle pensait devoir ressentir. Ce qui n’avait rien de surprenant, puisqu’elle avait plus ou moins été conditionnée par son entourage pour annihiler ses propres émotions et se plier à celles des autres. Comme si ce qui faisait d’Isaure, Isaure, n’avait jamais tout à fait eu d’importance. Pas même à ses yeux à elle. Voilà pourquoi elle ignora l’haleine sèche de Matthew et ne s’attarda pas sur ses pupilles dilatées, bien qu’elle les ait remarquées. Elle préféra se dire que d’autres tueraient pour être à sa place plutôt que de lui dire que ça allait un peu trop vite et trop loin. Qu’elle avait remporté le gros lot en ayant été choisie parmi un public de plus quarante mille personnes. En ayant été choisie tout court, d’ailleurs, parce qu’elle était convaincue qu’aucun garçon ne la remarquerait jamais. C’est vrai, les vapeurs de fumée et de gin n’avaient pas tout à fait l’odeur du bouquet de roses de la chanson Love dies in flowers qu’elle aimait tant, mais c’était elle et pas une autre, qu’il était en train de peloter avidement sur la banquette d’un bar branché de Londres. Elle s’était peut-être imaginé vivre une romance tendre à s’embrasser sous un réverbère de Notting Hill, ou passionnelle, à l’arrière confortable d’une voiture de collection, mais… peut-être, se disait-elle, peut-être bien que la vraie vie n’avait rien d’un film et que ce qu’elle vivait, là, auprès de Matthew Riley, était trop exceptionnel pour qu’elle s’en plaigne. Au fond d’elle, l’écho de la voix de sa mère lui répéta combien elle était « pourrie-gâtée » et la culpabilité l’emporta sur sa raison comme la nuit engloutit la lumière. Ce n’était pas le rêve, non, mais c’était une réalité qu’elle jugea si enviable qu’elle entrouvrit les lèvres et laissa sa langue se mêler à celle de Matthew, en se répétant qu’elle avait de la chance, qu’elle ne devait pas être ingrate.

Forcément, que ça n’avait rien de Love dies in flowers. Puisque c’était moi, qui l’avais écrite.

« Track 6 – Stand up (Part 1) »

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