La suite et fin de “Paranoïa”. Un récit inattendu qui défiera toutes vos théories… À lire absolument si vous avez aimé le premier !
Résumé
Judy est-elle seulement cette jeune femme victime de paranoïa et d’hallucinations telles qu’elle en a perdu l’esprit, jusqu’à vouloir se suicider ? Aspire-t-elle à guérir et démarrer une nouvelle vie ? Est-elle au contraire victime d’un véritable complot ou est-ce-t-elle qui cherche à manipuler tout le monde ? Lisa, psychiatre aurait-elle manqué d’objectivité et de professionnalisme en traitant son cas ? Exténuée par le bébé dont elle est devenue la tutrice légale, Lisa doute affreusement de ses conclusions et sombre dans la culpabilité. L’enquête relative à l’agression de Judy piétine, mais soudain arrive à Viryez un certain… Alwyn Andrews. L’homme correspond étrangement à la description qu’en a faite Judy. Il ressemble en tous points à cet ami imaginaire qui la suivait depuis sa petite enfance. Il prétend la connaître, l’aimer et chercher à la revoir. De nombreux doutes planent pourtant à son sujet, faisant de lui le suspect idéal. Que s’est-il donc passé à Londres, et qui faut-il croire ? Où s’arrête l’hallucination et où commence la réalité ?
"Miroir" est le second tome d'une duologie. Cliquez ici pour découvrir "Paranoïa", son tome I.
Le mot de l’autrice
Il n’était au départ pas prévu que « Paranoïa » ait une suite. C’est au cours de mes échanges avec les lecteurs et lectrices, en dédicace, que j’ai changé d’avis… parce que vous me le demandiez ! Moi qui n’avais encore rien imaginé, j’ai vu se dessiner face à moi la deuxième partie d’un récit qui, en fin de compte, m’a emportée et me plaît plus encore ainsi. Je l’ai voulu déstabilisant. Tentée de vous surprendre comme jamais, je l’ai donc écrit en faisant tout pour qu’il ne corresponde pas aux théories que vous pouviez vous faire. Il me semble que j’ai réussi mon pari…
Extrait
Le teint pâle. Les yeux verts. Cette allure si curieuse d’homme fort doublée d’une expression quasi enfantine…
Chapitre « L’inconnu »
Je me redressai immédiatement, essuyai d’un revers de main les larmes qui mouillaient mes joues. Mon cœur battait à cent à l’heure, survolté, dérouté.
C’était la description parfaite d’Alwyn.
La ressemblance était troublante, d’une irrationalité peu commune et cependant indiscutable. Je l’avais imaginé des mois durant. Tandis que Judy me l’avait décrit, je l’avais imaginé avec elle sur l’accoudoir de son divan, je l’avais imaginé découvrant son piano dans ce vieux manoir, je l’avais imaginé peint dans le bureau de ce lord. Cet inconnu qui était à ma porte cinq minutes plus tôt, c’était son portrait craché.
C’était… c’était… lui ? Comment avais-je pu le voir, en chair et en os ? Que pouvait-il bien faire chez moi ? Avais-je totale- ment halluciné ou quelque chose d’invraisemblable venait-il de se produire ? Était-ce un cauchemar ? La fatigue avait-elle eu raison de moi ? Mes yeux m’avaient-ils joué un mauvais tour ? N’avais-je vu que ce que mon esprit embrouillé par la tristesse et l’épuisement avait délibérément choisi de me montrer ? Étais-je seulement consciente ? J’entendais pourtant encore très distinctement les pleurs de Will et le bruit des voitures en bas. Je sentais l’odeur du canapé en cuir, je voyais le vent se faufiler par la fenêtre entrouverte qui faisait danser le voile du rideau… tout me semblait d’une réalité des plus perceptibles. Comment cet homme pouvait-il exister au-delà de l’imagination de cette patiente ? C’était contre tous mes principes, contre toute rationalité, contre moi. Je devais en avoir le cœur net.